Voie Sacrée
Une portion de la voie antique qui mène de Milas à Labraunda (A. Baran, 2007)
Selon Strabon (environ 63 av. J.-C. – 21 ap. J.-C.), une route pavée de presque soixante stades (10,6 à 11,6 km), appelée la Voie Sacrée, permettait aux pèlerins de relier Mylasa et Labraunda et aux ouvriers de convoyer les blocs de marbre vers le sanctuaire. L’évaluation d’Élien selon qui la route mesurait 70 stades (environ 12,4 – 13,5 km), paraît plus proche de la réalité. Une bonne partie de la route est abîmée, mais quelques sections sont encore aujourd’hui conservées. C’est en retournant vers Milas que l’on peut avoir une meilleure vue d’une portion de la route d’environ 200 m de long et jusqu’à 8 m de large. À plusieurs endroits, on remarque que la route fut surélevée à l’aide de petits murs de terrasse et qu’elle bénéficiait de drains qui lui permettaient de conserver son intégrité en cas de fortes pluies.
Une portion de la voie sacrée est visible à gauche de la route moderne, à seulement une centaine de mètres de l’entrée du site. Elle est pavée avec de grands blocs de gneiss. Il est probable que cette voie fut d’abord conçue afin de faciliter le transport des grands blocs de marbre pour la construction des bâtiments à Labraunda, avant d’être utilisée pour les processions rituelles dans le cadre des festivals annuels.