Eglise Est
Vue aérienne de l’église est, depuis l’ouest (O. Henry, 2016)
À la période byzantine, l’activité architecturale la plus marquante réside dans la présence de deux lieux de culte chrétiens dans la partie basse du site. Le premier d’entre eux, l’église est, fut aménagé au sein dans l’apodyterium des bains est.
Signalons à ce propos qu’aucun élément lié à une quelconque liturgie ne permet de confirmer l’identification de cette occupation à une église. L’essentiel des indices qui permettent d’identifier cet édifice avec un lieu de culte chrétien tiennent à l’organisation générale du plan ainsi qu’à l’abondance des graffitis chrétiens. Il est donc sans doute plus approprié de considérer cet espace comme le lieu de réunion d’une communauté chrétienne. Cet espace prit place dans l’apodyterium du 2nd s. ap. J.-C., au sein duquel on ajouta une abside, à l’est, encadrée par deux pièces rectangulaires, et une entrée, à l’ouest, flanquée de deux tours carrées. Il est également probable qu’une partie de la paroi sud de l’apodyterium, notamment un certain nombre d’accès ouvrant, à l’est, sur la partie froide des bains, fut condamnée à cette occasion. Les parois nord et sud de l’unique nef ainsi formée furent renforcées par une série de contreforts, visant probablement à soutenir le plafond. À l’ouest, en avant de la porte donnant accès au bâtiment, on aménagea un petit atrium bordé, au sud, par la colonnade de la fontaine dorique, laquelle fut complétée par une colonnade composée de spolia à l’est.
Il est difficile de dater avec précision l’ensemble de ces remaniements, du fait de la fouille plutôt rapide de l’apodyterium dans les années 1950. Les éléments de datation, plus précis, dont nous disposons pour la réoccupation des deux pièces chaudes des bains indiquent une période autour de la fin du 5e s. – début du 6e s. ap. J.-C. En tout état de cause, l’apodyterium ne semble pas avoir été occupé pendant très longtemps puisque le matériel le plus tardif date de la fin du 6e s. – début du 7e s. ap. J.-C. Il est probable que son abandon soit la conséquence d’une violente destruction par le feu, dont de nombreux indices ont été relevés lors des fouilles du bâtiment.