Pourquoi aller à Labraunda ?
Labraunda mérite une visite à plusieurs titres. Non seulement les ruines y sont très bien conservées et la situation du site offre des vues splendides, mais aussi Labraunda est unique à bien des égards.
Labraunda abritait un sanctuaire, un lieu sacré pour les Cariens de l’antiquité qui, outre les pèlerinages réguliers, participaient une fois l’an au festival régional qui s’y tenait et au cours duquel il leur était possible d’offrir un sacrifice sur l’autel, de prendre part aux courses du stade ou d’assister aux jeux, et enfin de festoyer et célébrer leur dieu pendant cinq jours entiers.
Labraunda a deux constructions uniques pour des banquets sacrificiels, nommés andrônes, ou « salle des hommes ». L’un d’entre eux, l’andrôn A, est conservé sur une élévation de près de 8 m. On ne connaît pas ailleurs dans le monde grec d’espaces dînatoires aussi spacieux. Il s’agissait probablement des salles royales de réceptions des dynastes cariens qui y recevaient l’élite de la société carienne. Le dispositif des symposia était complété par une série de plusieurs autres salles de banquet, plus modestes, aménagées à l’est et au sud du site.
Labraunda offre également une riche collection de vestiges qui couvrent une chronologie étendue, depuis le tout début de l’âge du bronze jusqu’au 13e s. ap. J.-C.
La ville la plus proche de Labraunda est Milas, sur la route qui mène d’Izmir à Bodrum. Depuis Milas, une petite route permet de bifurquer vers le nord-est et Labraunda. Le voyage prend alors une vingtaine de minutes en empruntant une voie de montagne étroite et aux lacets serrés sur environ 14 km.