Bains Est
Le caldarium des bains est (O. Henry, 2016)
À l’entrée de l’église est, une inscription annonce le don du bain par un certain Tiberios Klaudios Menelaos. Cette inscription n’est que partiellement conservée (en gras) :
[ΘEOIΣ ΣEBAΣTOIΣ KAI ΔII ΛABPAIYNΔΩI ΣΩT]HPI KAI TΩ ΔHMΩI [TIBEPIOΣ KΛAYDIOΣ XPYΣAOPOΣ YIOΣ KYPEINA M]ENEΛAOΣ TO BAΛANHON [KAI AΛΛA (?) EK TΩN IΔIΩN ANEΘHK]EN
[Aux dieux Auguste, à Zeus Labraiundos Sauveur] et au peuple, [Tiberios Klaudios, fils de Chrysaor, de la tribu Quirina] Menelaos [dédie] le bain [et les autres objets (?) par ses propres moyens]
Il a été possible de restituer les parties manquantes de ce texte grâce à une autre inscription, sculptée sur la base du mur nord de l’église, sur laquelle était écrit que ce don a été célébré par l’assemblée de la ville de Mylasa.
Ainsi, les travaux les plus novateurs de la période romaine consistent probablement dans la construction de plusieurs ensembles balnéaires. Les bains est, qui semblent être les plus anciens, se sont partiellement ou totalement surimposés à des constructions hékatomnides antérieures. L’implantation de ces bains se fit au détriment de la fontaine dorique, dont la partie orientale fut en partie démontée à cette occasion ; sa façade fut ainsi réduite d’un entrecolonnement. Le premier état de ces bains est, implantés à l’entrée du site entre les propylées est et sud, est daté par l’épigraphie du milieu du 1er s. ap. J.-C. À cette époque, l’ensemble devait être assez modeste.
On ignore l’ampleur et le plan des parties froides, à l’est, mais les parties tièdes et chaudes devaient être composées de deux ou trois pièces dans leur plan original. Ces bains firent l’objet de plusieurs transformations. Les fouilles qui y sont menées depuis 2014 ont révélé l’existence d’au moins cinq phases principales de construction, grâce à la mise au jour de l’ensemble (?) des parties chaudes, dont un caldarium et son praefurnium. L’une de ces phases consista en l’ajout, au nord, d’un large apodyterium (qui correspond à l’église est), documenté et daté par l’épigraphie et par l’archéologie vers la fin du 2e s. ap. J.-C.
Vue aérienne des bains est (O. Henry, 2018)